Cette synthèse propose de comprendre les phénomènes migratoires contemporains et s'articule autour de trois axes : les origines et les cause des migrations, leurs effets et leurs conséquences, et les politiques migratoires.
Cet article expose en premier lieu, l'histoire et les causes sociopolitiques et économiques des migrations comoriennes en France. Ensuite, il discute du nombre de Comoriens vivant sur le sol français. Par ailleurs, il aborde la question des transferts de fonds des migrants à destination des Comores et l'impact de ces flux financiers sur la société comorienne.
Etude sur la gestion africaine des migrations internationales qui intègre aussi bien les déplacements internes qu'externes et qui analyse les conséquences de l'immigration africaine en Europe.
Qu'est-ce qui fait qu'un être humain décide de tout quitter - culture, famille, amis - pour aller tenter sa chance dans un pays étranger ? La pauvreté n'est pas la seule cause de migration, il y a les problèmes politiques, culturels, de santé ou encore les désastres écologiques...
Cette analyse porte sur le contexte de départ qui pousse les Chinois du sud de Zhejiang à "transcender une situation difficle" (la présence de frontières intérieures en Chine) et la manière dont ils s'organisent pour résister et se structurer. Il en ressort que leur mode de construction identitaire est indissociable des réseaux économiques et entrepreneuriaux qu'ils tissent dans l'espace de la diaspora, ce dernier se construisant au-delà des limites des Etats-nations : ces groupes transfrontières peuvent à tout moment repartir de là où ils sont et aller dans un autre lieu plus propice, forgeant un espace transnational. Après avoir étudié les sources de la dynamique migratoire, à savoir la présence de frontières physiques et sociales en Chine, l'auteur se focalise sur l'organisation des réseaux transfrontières, puis sur le nouveau rapport à l'espace en Europe.
Dans les années 80, un phénomène aux caractéristiques particulières et d'importance croissante est apparu au Mexique : par la frontière sud ont commencé à arriver des personnes seules ou en famille essentiellement originaires de certains pays d'Amérique centrale qui n'avaient pas de point de chute sur le territoire mexicain mais dont le but était de parvenir aux Etats-Unis.; Après avoir analysé le contexte de l'apparition de la migration de transit au Mexique l'auteur s'attache à cerner qui sont les migrants en transit, puis étudie les causes de l'émigration et les contextes dans les régions d'origine, les itinéraires qu'ils empruntent et les risques encourus ainsi que le rôle des Etats et les politiques mises en place face à ce type de migration.
Plutôt qu'un essai de sociologie historique sur l'immigration, c'est une véritable lecture généalogique de trajectoires singulières que propose cet ouvrage qui rassemble des textes écrits entre 1975-1988. La composition générale elle-même qui conjugue logique chronologique et logique thématique exprime et reflète des cheminements dans des plans-séquences de mouvement-réflexion, resitue la problématique migratoire dans sa véritable dimension d'éjection-projection, de déplacement physique, social et symbolique. Parce que "fait social total" donc essentiellement paradoxal, l'émigration-immigration doit-être interrogée comme objet socialement et politiquement surdéterminé. Elle l'est ici, de façon saisissante, à travers la restitution et la mise en lumière de la parole - trop souvent inaudible - de ces "corps sans biens", sans lieu, et supposés dès lors, sans mémoire ni devenirs.
Depuis les années 80, les sociétés du sud de l'Europe sont devenues des pôles d'attraction pour un nombre croissant des travailleurs immigrés, venus surtout d'Afrique et d'Europe de l'Est. En ce qui concerne le Portugal, l'analyse de l'immigration ne peut être séparée de la "fin de l'empire" qui a eu comme conséquence immédiate la décolonisation des territoires africains.; L'auteur analyse ici, d'une part, l'insertion socioprofessionnelle et spatiale des immigrés et, d'autre part, le traitement politique de l'immigration, qui va de la politique restrictive à l'intégration préventive. Même si le Portugal ne peut pas être considéré encore comme un pays d'immigration, l'immigration a commencé à changer de façon indéniable le paysage social, économique et culturel du pays.
L'ouverture du rideau de fer et l'éclatement de l'Union soviétique ont transformé le paysage migratoire en Russie, qui a par la suite continué à évoluer et à se modifier. Cet article analyse dans un premier temps la question des mouvements migratoires en forte évolution depuis le tournant des années 1989-1991 et la situation au début des années 2000, les migrations étant révélatrices de l'état de la société russe, un miroir d'un monde en transition avec la normalité retrouvée et la montée de la xénophobie.; Dans un second temps l'auteur étudie les premières réponses apportées par les autorités russes et les carences de la politique russe en matière de politique d'immigration et de politique d'asile. Un constat s'impose : la dégradation de la situation démographique de la Russie impose deux solutions : la relance de la natalité ou une augmentation de l'immigration. Mais pour pouvoir développer l'immigration dont le pays a besoin, le préalable est de lutter contre la xénophobie.
Tout au long de trois décennies, amorcées par l'exposition coloniale de 1931, la République française s'immerge dans la culture impériale, s'engageant dans le système colonial et la répression, en totale opposition avec ses valeurs. Fruit de la collaboration d'historiens, d'écrivains et de l'Association pour la connaissance de l'Afrique contemporaine (Achac), cet ouvrage, second d'une trilogie, interroge la continuité de cet engagement colonial entre la IIIe, la IVe République et le régime de Vichy, en dépit du traumatisme de la Seconde Guerre mondiale et du processus violent de décolonisation. Les auteurs analysent la construction du mythe colonial, sa transmission par la propagande ainsi que l'impact de l'immigration africaine et maghrébine sur la société française. L'ouvrage est illustré de nombreuses reproductions d'affiches.
La mobilité des Africains de l'Ouest est en grande partie liée à une migration internationale de travail, la pression du chômage, de la pauvreté et des conflits suffiasnt à faire sauter le verrou des politiques restrictives d'entrée et de séjour dans les pays d'accueil. Cette publication explique les rouages de cette migration, les enjeux et les défis de départ, l'accueil, l'insertion et la pris en charge sociale des migrants dans les pays d'accueil.
Contrairement à la précocité de l'immigration libanaise dans certains pays de l'Afrique-Occidentale française où les Libanais sont arrivés entre 1889 et 1892, les Syro-Libanais sont arrivés en Côte-d'Ivoire plus tard, entre 1906 et 1907, en provenance du Sénégal. Si à l'origine les pionniers étaient considérés comme des aventuriers fuyant leur pays, ce type d'immigration tend à disparaître pour faire place à une autre, plus réfléchie. La tendance actuelle est à la trajectoire directe, du Liban vers la ville d'accueil, ce qui révèle un changement dans le comportement des Libanais : d'une immigration individuelle et temporaire, on est passé à une immigration définitive, de masse, avec pour corollaire un regroupement familial.
Il semble indéniable que le nombre de sans-papiers n'a cessé de croître en Europe dans les années quatre-vingt-dix. Si par définition, les flux migratoires illégaux et clandestins sont difficilement quantifiables avec précision, ils restent aussi trop méconnus au plan qualitatif : d'où viennent les sans-papiers d'aujourd'hui ? Quels parcours, quelles routes complexes empruntent-ils ? Quel est leur profil sociologique, politique, culturel ? Quelles sont leurs aspirations ? Pourquoi arrivent-ils en Europe plutôt qu'en Amérique du Nord ? Pourquoi arrivent-ils dans tel pays européen plutôt que dans tel autre ? Quels sont leurs espoirs et leurs motivations ? Comment se débrouillent-ils pour vivre dans l'illégalité dans un pays qu'ils ne connaissent pas ? Quels projets développent-ils pour l'avenir ? Fruit d'une enquête qualitative réalisée auprès de 130 sans-papiers, l'ouvrage entend apporter des éléments de réponses. A partir de la parole des sans-papiers, le livre remonte aussi aux mécanismes politiques de construction des sans-papiers dans les sociétés d'immigration. L'espoir des auteurs est non seulement d'améliorer la connaissance scientifique des migrations contemporaines, mais aussi de contribuer à l'indispensable débat démocratique sur la mise en oeuvre d'une politique d'immigration plus appropriée dans l'Union européenne et en Belgique. (Présentation éditeur)
Le Portugal, malgré les signes de développement économique, est devenu terre d'immigration tout en restant terre d'émigration. Malgré la dominante des faibles niveaux de qualification dans les deux flux - il s'agit en quelque sorte d'une migration de substitution - , on voit des migrants plus diplômés arrivant des pays de l'Est.
L'article s'interroge sur les déterminants des flux migratoires internationaux et les impacts socio-économiques qu'ils peuvent avoir, aussi bien sur les pays d'origine que sur les pays d'accueil. L'auteur apporte quelques éléments d'analyse d'une part sur les décisions des individus de migrer, d'autre part sur l'impact de ces migrations sur le niveau de l'emploi et des rémunérations des pays d'accueil. Il montre le rôle non exclusif que joue le différentiel de salaire dans les comportements migratoires. Ensuite il souligne le faible impact qu'entraîne l'immigration sur le niveau des salaires et de l'emploi des autochtones.